REMÈDE

  1. REMÈDE -:-- / 4:09

j’avais 5 ans à peine
de la morve séchait sous mon nez.
et c’était sur mes slips qu’était cousue
mon identité.
j’aimais son prénom
Eet comme elle suçait
ses crayons
j’aimais ses cheveux,
ses manières,
et l’odeur de la lessive
qu’utilisait sa mère.

c’était le jour de la fête des rois
c’était ma reine
et j’étais son fou.
ça signifiait passer son temps
à la faire rigoler
en marchant à genoux
accroché à ses souliers.
j’avais compris comment lire
écrire et compter
mais je n’ai pas compris pourquoi
elle m’avait quitté
ce soir-là
éclatant mes rêves
en prenant par le bras
un croqueur de fèves
plus petit que moi…
il n’y a toujours qu’un seul roi
et qu’un seul bouffon,
en matière d’amour
c’était ma première leçon.

quelques années plus tard
quand la testostérone
et les idées noires
font se retrouver
les jeunes hommes
la quéquette à la main
l’autre main
sur la poignée de la porte
en disant :
« C’est bon man, je finis
mes maths et je viens… »
je l’avais d’abord aimé
pour ses fesses
mais les femmes
changent les hommes
à force de caresses…
alors j’ai regardé plus haut
et puis à l’intérieur
et j’ai fini par écouter
les battements de son cœur.
j’avais compris l’algèbre
et l’arithmétique
l’éducation de la nation
nous enseignait sa logique
mais je n’ai pas compris pourquoi
je me retrouvais ce soir-là
les deux genoux à terre
à crier « pitié ne me quitte pas
ou alors explique-toi,
donne-moi une raison
parce que sinon, sinon…. »
mais le cœur a ses raisons
que la raison ignore
en matière d’amour
c’était ma seconde règle d’or.

plus tard encore….

j’avais le sourire respectueux
une nouvelle
coupe de cheveux
les commerçants
ne me disaient plus
jeune homme, mais monsieur
je cherchais plus une fille
qui sache embrasser
sans y croire
mais je rêvais de rencontrer
une nouvelle histoire
avec de l’action du suspens
du sexe et des sentiments
un début,
peut-être une suite
et une fin, évidemment.
elle m’est tombée
pile dessus.
elle a dit » regarde-moi bien
je suis tout ce que tu as
toujours voulu.
j’ai un corps merveilleux
avec des connections cérébrales
derrière les yeux. »
j’ai dit « Minute papillonne,
je veux de l’amour,
pas de la déconne,
tu crois que le simple
corps d’une femme
m’impressionne ? »
elle est venue se coller
tout pres de moi
et la seconde d’après
je bafouillais « ok,
pourquoi pas… »
au début
il y avait de l’action,
du sex et des sentiments,
ensuite de l’action et
des sentiments…
et à la fin mes sentiments
mais plus les siens.
alors j’ai demandé
une dernière fois pourquoi
elle a dit « je t’aime pas
ça se résume juste à ca ! »
et devant la franchise
de l’expédition
j’ai tiré la dernière
de toutes les leçons :
la prochaine fois qu’une femme
ne voudra plus de moi
c ‘est sûr Arthur,
je demanderai pas pourquoi.

REMEDE

  1. REMEDE -:-- / -:--

J’avais 5 ans à peine
De la morve séchait sous mon nez.
Et c’était sur mes slips qu’était cousue
Mon identité.
J’aimais son prénom
Et comme elle suçait
Ses crayons
J’aimais ses cheveux,
Ses manières,
Et l’odeur de la lessive
Qu’utilisait sa mère.

C’était le jour de la fête des rois
C’était ma reine
Et j’étais son fou.
Ça signifiait passer son temps
À la faire rigoler
En marchant à genoux
Accroché à ses souliers.
J’avais compris comment lire
Écrire et compter
Mais je n’ai pas compris pourquoi
Elle m’avait quitté
Ce soir-là
Éclatant mes rêves
En prenant par le bras
Un croqueur de fèves
Plus petit que moi…
Il n’y a toujours qu’un seul roi
Et qu’un seul bouffon,
En matière d’amour
C’était ma première leçon.

Quelques années plus tard
Quand la testostérone
Et les idées noires
Font se retrouver
Les jeunes hommes
la quéquette à la main
L’autre main
Sur la poignée de la porte
En disant :
« C’est bon man, je finis
Mes maths et je viens… »
Je l’avais d’abord aimé
Pour ses fesses
Mais les femmes
Changent les hommes
À force de caresses…
Alors j’ai regardé plus haut
Et puis à l’intérieur
Et j’ai fini par écouter
Les battements de son cœur.
J’avais compris l’algèbre
Et l’arithmétique
L’éducation de la nation
Nous enseignait sa logique
Mais je n’ai pas compris pourquoi
Je me retrouvais ce soir-là
Les deux genoux à terre
À crier « pitié ne me quitte pas
Ou alors explique-toi,
Donne-moi une raison
Parce que sinon, sinon…. »
Mais le cœur a ses raisons
Que la raison ignore
En matière d’amour
C’était ma seconde règle d’or.

Plus tard encore….

J’avais le sourire respectueux
Une nouvelle
Coupe de cheveux
Les commerçants
Ne me disaient plus
Jeune homme, mais monsieur
Je cherchais plus une fille
Qui sache embrasser
Sans y croire
Mais je rêvais de rencontrer
Une nouvelle histoire
Avec de l’action du suspens
Du sexe et des sentiments
Un début,
Peut-être une suite
Et une fin, évidemment.
Elle m’est tombée
Pile dessus.
Elle a dit » regarde-moi bien
Je suis tout ce que tu as
Toujours voulu.
J’ai un corps merveilleux
Avec des connections cérébrales
Derrière les yeux. »
J’ai dit « Minute papillonne,
Je veux de l’amour,
Pas de la déconne,
Tu crois que le simple
Corps d’une femme
M’impressionne ? »
Elle est venue se coller
Tout pres de moi
Et la seconde d’après
Je bafouillais « ok,
Pourquoi pas… »
Au début
Il y avait de l’action,
Du sex et des sentiments,
Ensuite de l’action et
Des sentiments…
Et à la fin mes sentiments
Mais plus les siens.
Alors j’ai demandé
Une dernière fois pourquoi
Elle a dit « je t’aime pas
Ça se résume juste à ca ! »
Et devant la franchise
De l’expédition
J’ai tiré la dernière
De toutes les leçons :
La prochaine fois qu’une femme
Ne voudra plus de moi
C ‘est sûr Arthur,
Je demanderai pas pourquoi.