L’ile

  1. L’ile -:-- / -:--
toits d’ardoise grise partout autour
à perte de sentiments
le temps s’éternise ici tout est toujours
tout gris ou tout blanc
la belle devise
qui la voit paraît-il peut voir son sang
si on avait su
on aurait fermé les yeux tout le temps

dommage dommage dommages
aux corps innocents

banlieue Paris nouveau printemps
tout qui grandit jusqu’au cri déchirant
depuis les yeux fermés en solitude
c’est chaque fois ce cri que j’entends
c’est ton visage et tout le blanc
c’est l’adage qui a pris son temps
de ton sommeil où rien ne bouge
sauf les vagues
j’espère que tu m’entends

courage courage courage
aux corps innocents

des files de rameaux
la route qui défile
ce qu’on tombe de haut
on s’arrache à la ville
comment tourner le dos à la mer
quand on vit sur une île
de l’alcool et du vent
retour au commencement
avant que tout reprenne
suspendons cet instant
envolons notre peine
au fond de l’océan

hommage hommage hommage
aux corps innocents

ma douce déraison
j’ai compris la leçon
tout ne tient qu’à un fil
le temps cet imbécile
me pousse dans le dos
rentrons à la maison
glissons-nous sous les draps
là je ne tiens qu’à toi
oublions cet exil
retrouvons l’inutile
le plaisir d’échouer
allons nous échouer là

rivage rivage rivage
aux corps innocents

à mon épouse