on y vivait passionnément
contre l’ennemi
tout contre évidemment
on s’y cachait
disparaissait
et on s’en enfuyait
nostalgique à jamais
ici on vit machinalement
et l’ennemi planqué en nous
aveugle et ment
on s’y méprend
et l’on s’y fait
la poudre aux yeux apparemment
n’explose jamais
comme dans ma dictature
ma tendre torture
avant leur liberté
leur sérénité chérie
la seule issue
leur supercherie
on y aimait dangereusement
se foutant du coût
de l’après et de l’avant
mais le mal enflait insidieusement
tumeur maligne éradiquant
l’édifice à la racine
ici on lutte convenablement
et les révoltes se perdent
dans les échos des beuglements
quelques branches cèdent
quelques feuilles tombent
mais jamais la structure
de l’arbre ne s’effondre
comme dans ma dictature
ma tendre torture
avant leur liberté
leur sérénité chérie
la seule issue
leur supercherie
le choix tue tout dedans
l’arbitraire non
rappelle-moi fiston
le goût sucré de la transgression
le droit tue tout dedans
l’arbitraire non
rappelle-moi fiston
le goût sucré de la transgression
dire que j’attendais ça
comme une récompense
fuir de cet endroit
échapper à l’enfance