NAISSANCE DE LA POESIE

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je crois que tout s’écroule
je crois que rien ne roule
je crois que rien ne change
c’est ma vie qui me dérange

j’ai peur
c’est toujours le même cauchemar
celui du haut du plongeoir
lorsque je me fais dessus
et que tout le monde se marre

mais je veux que tout se passe bien
je veux que tout aille mieux
que veux que tout s’enchaîne
vers le haut comme c’est beau

je jure de les repérer
je jure de les respecter
les petits instants de bonheur
qui passent et puis qui meurent

donne moi de quoi imaginer
donne moi une vision décalée
donne moi une image
qui me fasse réagir
donne moi une page
qui me fasse réfléchir
donne moi de quoi
oser penser à des choses
auxquelles je n’aurais jamais pensé

ma routine me tue
je vis dans le déjà vu
le déjà entendu
j’ai déjà tout vu
mais je suis pas compliqué
jamais blasé
vas y s’il te plait
fait moi rêver

il est bientôt 5 heures
je regarde un instant
dans la cour intérieure
rien ne bouge
ce n’est pas encore l’heure
mais c’est pour bientôt
je le sais en bon chasseur

je descends dans la rue
tope un paru-vendu
remonte mon manteau
c’est pas qu’il fait pas beau
mais l’air est frais et
je suis aux aguets
c’est pour bientôt
maintenant ça y est

les rues se remplissent
petit à petit
chacun prend son service
au saut du lit
j’assiste au réveil
du quartier où je vis
j’assiste à la naissance
de la poésie

sûr que ce matin
je rentrerai pas bredouille
un couplet un refrain
et au revoir la trouille

je descends du plongeoir
bois l’eau de la piscine
et arrose tous ces crevards
du bout de ma pine